Les salariés de l'usine PSA de Rennes devraient pousser un ouf de soulagement !

La production du monospace Citroën Xsara Picasso sera transférée de Vigo (Espagne) à Rennes à partir du mois d'octobre 2007, a annoncé lundi le groupe PSA Peugeot Citroën dans un communiqué.

Bizarrement, le constructeur automobile ne met pas en avant la problématique de l'emploi en France pour justifier son geste. De peur que des mouvements de grève ne réapparaissent, forts d'un supposé succès des précédents arrêts de travail ?

"Devant le succès rencontré par le C4 Picasso, le site PSA Peugeot Citroën de Vigo qui produit ce véhicule a des difficultés pour assurer simultanément la production demandée par la marque Citroën concernant le C4 Picasso et également le Xsara Picasso", a indiqué le groupe dans un communiqué publié à Rennes.

L'entreprise a précisé que le transfert du Xsara Picasso n'entraînera pas de créations d'emplois sur le site breton mais permettra d'éviter des réductions d'heures initialement prévues pour le personnel.

"L'arrivée de ce véhicule va permettre de limiter les conséquences de la diminution de volumes que connaît le site actuellement du fait de la baisse des marchés européens sur les segments M2 et H", à savoir notamment les Peugeot 407 et Citroën C5, selon le communiqué.

PSA a précisé que le Xsara Picasso serait produit en deux équipes. La direction du site rennais a indiqué que la production du Xsara Picasso à Rennes pourrait "durer plusieurs mois, voire plusieurs années" selon l'évolution des ventes du véhicule. Aucun chiffre n'était disponible sur le montant des investissements nécessaires pour accueillir la production à Rennes, ni sur le nombre d'exemplaires prévus.

Au-delà des suppressions de 4 800 postes prévues pour l'ensemble du groupe en 2007, l'impact du plan annoncé demeure néanmoins incertain pour le site de Rennes.

Autre point d'inquiétude, le GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) signé en avril 2007 est prévu pour trois ans. « On parle de 4 800 personnes pour 2007, et après ? », s'interroge Franck Don de la CFTC. Il ya moins d'une semaine, la direction du site rennais indiquait qu'elle ignorait, elle aussi, « la répartition des suppressions de postes et si le site de La Janais est concerné et à quel niveau. On en saura plus à l'issue du CE du 9 mai. »

Sources : AFP, Ouest France