Le ministre français de l'Economie et des Finances Jean-Louis Borloo s'est refusé dimanche soir sur TF1 à se prononcer sur une augmentation de la TVA pour financer le plan pour la fiscalité et l'emploi.

"Aucune disposition pour l'instant n'a été arrêtée", a assuré Jean-Louis Borloo, expliquant que la “règle de fond” était de “détaxer le travail".

"On va regarder l'ensemble des sujets, y compris d'ailleurs comme nos amis allemands, l'éventualité de la TVA. Rien n'est tranché dans ce domaine", a-t-il indiqué.

"Nicolas Sarkozy veut qu'on arrête dans ce pays de taxer l'emploi, a déclaré le ministre en réponse au socialiste Laurent Fabius qui lui demandait s'il allait augmenter la Taxe sur la Valeur Ajoutée. Ce dernier s'est dit "persuadé" que le gouvernement gardait "sous le coude" une augmentation de la TVA pour financer les mesures fiscales annoncées.

"Toutes les mesures seront prises pour réfléchir avec les partenaires sociaux comme on a commencé à le faire lors de la conférence de l'emploi il y a six mois, regarder l'évolution des différentes assiettes, pour alléger les charges sur le travail pour faire en sorte que quand un salarié français gagne 100 de son salaire il n'ait pas 65 à la fin du mois dans ses revenus".

L'étude sur la création d'une "TVA sociale" sera relancée à la rentrée pour "taxer un peu les importations" au profit de la protection sociale, a confirme cette semaine pour sa part François Fillon dans un entretien au "Parisien/Aujourd'hui en France".

Il a ainsi affirmé que l'étude sur la TVA sociale sera relancée en septembre. "Il peut être utile de taxer un peu les importations pour qu'elles participent au financement de la protection sociale", explique le Premier ministre, "car faire supporter au seul travail des Français le coût de cette protection sociale, c'est handicaper notre économie".

Projet de Nicolas Sarkozy, la TVA sociale consiste en une hausse de la TVA et une baisse simultanée des cotisations sociales. Cette question sera au menu de la grande conférence sur l'emploi et le pouvoir d'achat qui doit se réunir à la rentrée. Le chef du gouvernement a ajouté que son équipe proposera également à la rentrée "une série de réformes qui visent à améliorer la compétitivité de l'économie française". Ces réformes "vont moderniser l'organisation du travail, alléger les réglementations qui pèsent sur les entreprises", a-t-il précisé. Reste néanmoins à obtenir l'accord des syndicats, ce qui est loin d'être chose faite.

Sources : AFP, AP