Arcelor vient de confirmer la cession de sa participation dans RAG, prérequis à l'introduction en Bourse du conglomérat allemand pour quelque cinq milliards d'euros.
Le premier sidérurgiste mondial va vendre sa participation de 6,5% pour un euro symbolique.

Pour rappel, RAG est présent dans l'immobilier, l'énergie, la chimie et le secteur minier.

Arcelor était le dernier actionnaire du conglomérat à n'avoir pas encore décidé de céder sa participation. Sont également présents dans son capital les allemands ThyssenKrupp, E.ON et RWE.

Le Land allemand de Rhénanie du Nord-Westphalie a déclaré en février que l'IPO de RAG devrait avoir lieu au second semestre de l'année.
Mais selon un article paru dans l'hebdomadaire Focus en début de semaine, l'entrée en Bourse prévue pour 2007 du conglomérat industriel RAG apparaît de plus en plus incertaine, le gouvernement allemand semblant privilégier une vente des différentes filiales du groupe.
Une mise en Bourse de la société rapporterait quelque 5,1 milliards d'euros, selon une expertise du cabinet Susat et de la banque d'investissements Equinet, citée par le magazine.
Or, selon cette même étude, la vente au cas par cas de filiales de RAG à des groupes industriels ou des investisseurs financiers rapporterait 5,9 milliards d'euros. Ni le gouvernement allemand, ni le gouvernement régional de Rhénanie du Nord-Westphalie (ouest) ne sont prêts à renoncer à ces 800 millions d'euros de revenus supplémentaires, selon la même source.

Cette somme serait en effet versée dans un fonds pour les mines de charbon qui doit permettre d'accompagner financièrement la fermeture programmée des dernières mines encore en activité en Allemagne d'ici 2018. Un porte-parole du gouvernement régional de Rhénanie du nord-Westphalie, à Düsseldorf, a toutefois démenti samedi ces informations. "Un démantèlement de RAG n'est souhaitable ni d'un point de vue industriel, ni d'un point de vue des salariés", a-t-il insisté.

Sources : AFP, Reuters