Les turbulences auxquelles est confronté AIRBUS actuellement ne suffiraient-elles pas à son rival Boeing ? les Américains mettent en avant désormais une supposée faille du géant des airs, l’A380, estimant que l’exploitation commerciale de l’appareil pourrait ralentir le trafic dans des aéroports américains.

Je pencherai pour ma part sur quelques retards de Boeing du côté du 787 Dreamliner dont il tenterait - à sa façon - de limiter les conséquences .

Plusieurs aéroports des Etats-Unis qui prévoient d'accueillir l'Airbus A380 anticipent d’ores et déjà que le géant des airs, fleuron d’Airbus - et rival du 787 Dreamliner – puisse induire pour d'autres appareils des restrictions susceptibles d'entraîner un ralentissement du trafic, selon un rapport au Congrès américain diffusé vendredi. L'étude tend à montrer que les opérateurs des 18 aéroports concernés, dont J.F. Kennedy à New York et Los Angeles International, ne mesurent pas précisément l'impact de l'A380 sur leur activité. L'A380 pourrait ralentir le trafic au sol et allonger les délais de décollage et d'atterrissage étant donné que les autres appareils devront garder leurs distances avec le gros porteur européen.

Ces délais, selon le nombre et la fréquences des vols assurés par des A380, pourraient limiter le nombre de liaisons dans les aéroports et entraîner des coûts supplémentaires pour les compagnies aériennes, conclut les auteurs de l'étude. La plupart des aéroports américains ne sont pas conçus pour accueillir le super jumbo d'Airbus. L'aéroport Kennedy et l'aéroport international de Los Angeles consacrent environ 300 millions de dollars à l'aménagement de pistes plus larges et à des portes d'accès spéciales.

En septembre 2006, une étude des autorités de l'aviation civile américaine et européenne sur les turbulences dans le sillage de l'A380 avait conclu à la majoration nécessaire des distances avec les autres avions à l'atterrissage et au décollage du géant des airs.

Selon les conclusions de l''étude, les A380 pourront suivre tout autre appareil y compris un autre A380 sans limitation particulière au décollage et à l'atterrissage, mais les appareils suivant le fleuron d'Airbus devront respecter un espacement majoré pour éviter les turbulences. L'étude des autorités de l'aviation civile américaine et européenne devait déboucher sur des recommandations adressées à l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) concernant les procédures particulières à respecter pour ce nouveau appareil aux dimensions inédites.

Selon une porte-parole d'Airbus, ces conclusions sont moins pénalisantes pour l'exploitation de l'A380 que les recommandations intérimaires qui avaient été faites en novembre 2005 par l'OACI. En approche, les gros porteurs suivant un A380 devraient porter la distance de séparation prévue jusqu'ici par l'OACI de 4 à 6 milles nautiques (de 7,4 à 10,5 km). Les appareils de taille moyenne devraient porter cette distance de 5 à 8 milles, les appareils légers de 6 à 10 milles.

La recommandation intérimaire de l'OACI prévoyait 10 milles nautiques pour tout appareil suivant un A380. Au décollage, les gros porteurs devraient respecter un temps d'attente de 2 minutes derrière un A380, et ce temps devrait atteindre 3 minutes pour un avion moyen ou léger, alors qu'actuellement les gros porteurs doivent attendre entre 1 et 2 minutes au décollage suivant les aéroports. En route les distances de séparation horizontale et verticale devraient être les mêmes que pour les autres modèles.

Les mesures ont été effectuées pendant 180 heures de vol par le groupe de travail sur les turbulences de sillage de l'A380 (A380 wake vortex steeering group) formé par les autorités européennes (Joint aviation authorities et Eurocontrol), américaines (federal aviation administration) et Airbus.

Les autorités de l'aviation civile américaine (FAA) avaient annoncé en 2005 qu'elles se penchaient sur les problèmes de turbulences de sillage que pourraient présenter l'A380. La presse américaine avait interprété cette décision comme une volonté affichée des Américains de renforcer les normes de distance à respecter par les autres avions succédant à l'avion géant, dans un contexte de concurrence acharnée entre l'Américain Boeing et l'Européen Airbus.

“Il se peut qu'on ait des séparations très légèrement augmentées au début, mais si c'est de quelques milles nautiques, cela représentera quelques secondes et cela n'aura pas d'impact pour les aéroports", avait pour sa part relativisé le directeur de programme du plus grand avion de ligne du monde, Charles Champion, écarté de ses fonctions en septembre 2006.

A l'époque, le ministre français des Transports Dominique Perben avait estimé que la démarche entreprise aux Etats-Unis n'était "pas très raisonnable". Interrogé sur un éventuel réflexe protectionniste aux Etats-Unis, à l'image de ce qui s'était passé pour le Concorde, M. Perben avait trouvé une similitude dans les comportements.

Sources : AFP, Reuters

decidemment ce gros porteur, a beaucoup d'inconvenients

->retards de livraison
->montée de l'euro
->ralenti le traffic us