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Royal/Delors en harmonie sur la « démarche d'ouverture - gregory - 04-25-2007 08:55 AM

Ségolène Royal et Jacques Delors ont défendu mardi la "démarche d'ouverture" engagée par la candidate socialiste à l'Elysée en vue du deuxième tour de l'élection présidentielle.

Pour rappel, Ségolène Royal a appelé lundi soir le leader centriste François Bayrou, troisième du premier tour de la présidentielle avec 18,57%, à "un débat ouvert et public" sur ses propositions présidentielles.

François Bayrou et Jacques Delors avaient déjà eu l'occasion de prouver qu'ils avaient des positions communes sur certains aspects économiques et rôles de l'Europe.

L'ancien président de la Commission européenne a rencontré pendant un peu moins d'une heure Mme Royal à la permanence de campagne de la candidate socialiste, boulevard Saint-Germain. A la question de savoir s'il approuvait cette démarche 'd'ouverture", M. Delors a répondu: "bien sûr, sinon je ne serais pas là".

"Bien sûr, il a manifesté tout son soutien sur cette démarche d'ouverture, sur cette volonté, dans l'intérêt de la France, d'essayer de travailler à la convergence des idées qui peuvent servir la France et lui permettre d'avancer", a indiqué la candidate socialiste quelques minutes plus tard. « Maintenant c’est à François Bayrou de prendre ses responsabilités et dire comment il voit l’organisation de ce débat", a-t-elle encore précisé.

François Bayrou et Jacques Delors avaient déjà eu l'occasion de prouver qu'ils avaient des positions communes, et ce , sur des points aussi importants que la Banque Centrale Européenne. Ironie du sort, les deux protagonistes s'opposaient alors sur ce point tant à Nicolas Sarkozy qu'à Ségolène Royal.

La candidate socialiste a par ailleurs insisté sur le "besoin de rénovation et en particulier la valeur centrale dont la France a besoin aujourd'hui, c'est-à-dire l'Etat impartial pour que cet Etat échappe à l'emprise d'un seul clan et d'un seul parti", visant ainsi le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy dont les relations intimes avec Arnaud Lagardère et Martin Bouygues laissent craindre à certains quelques "arrangements" entre amis. Le clan UMP ne semble pas épargné alors que Thierry Breton a été récemment fortement attaqué au sujet du parachute doré et autres avantages accordés à Noël Forgeard qui vient d'abandonner le navire AIRBUS alors que la tempête fait rage.

A noter bien évidemment que l'intervention de Jacques Delors est loin d'être anecdotique, les rumeurs ayant couru sur une possible participation de sa part à un gouvernement Bayrou si l'éventualité s'était présentée. Pascal Lamy, comparé parfois à un « Delors plus jeune » avait été également pressenti pour remplir la charge de Premier Ministre dans le cas ou François Bayrou aurait rallié la majorité des suffrages au 2ème tour des élections présidentielles.

Dans sa logique non partisane, le candidat centriste entendait ainsi prouver son attachement aux compétences plutôt qu’aux étiquettes. Ségolène Royal ne pouvait donc manquer, après son appel à François Bayrou, de souligner sa proximité avec l’ancien président de la Commission européenne.

Le PS a annoncé dans la foulée que Romano Prodi - qui se trouve à la tête d’une vaste alliance de neuf partis de gauche en Italie - serait présent lors du meeting de la candidate à Lyon, vendredi. Prodi pour lequel le centriste ne cache pas son intérêt et qu'il a rencontré à Rome.

A noter que José Luis Zapatero, le Président du gouvernement espagnol, est venu soutenir la candidature présidentielle de Ségolène Royal lors du dernier grand meeting socialiste avant le premier tour à Toulouse.

Depuis le mois de janvier, les trois candidats français arrivés en tête au 1er tour ont cherché à obtenir un soutien européen dans une campagne où les enjeux de l'Union n'ont été que peu abordés.

Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy ont été reçus successivement par Jose Luis Rodriguez Zapatero à Madrid et par la chancelière Angela Merkel à Berlin. Avant le vote des adhérents socialistes, la candidate socialiste était allée en Italie. Une fois investie, la candidate désormais officielle s'était rendu devant le Parti social européen, réuni à Lisbonne.

Sources : AFP, Journal Chrétien, Reuters, L'Express