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Full Version: Les parachutes dorés seront (peut-être) liés aux performances des patrons
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Nicolas Sarkozy est un homme pressé d'agir. Et il tient tout particulièrement à se différencier de son prédécesseur, autrement dit, il veut tenir ses promesses électorales.

Et le faire savoir, surtout.

Donc, revoilà cette histoire de projet de loi contre les parachutes dorés. Rappelons qu'un parachute doré consiste en une indemnité forfaitaire prévue dans le contrat de travail du salarié, qui lui sera versée en cas de départ (contraint) de l'entreprise.

L'esprit de la future loi dit qu'un dirigeant ne touchera d'indemnités de départ que s'il a créé de la valeur pour son entreprise, en augmentant ses bénéfices ou son cours de Bourse, ou en créant des emplois, et en aucun cas, si ses performances de patron ont été mauvaises.

On remarque tout de suite que la notion de création d'emploi passe après la création de valeur. Que voulez-vous, entre la lutte contre le chômage et les bénéfices boursiers, le gouvernement a choisi ses priorités. On n'est pas un gouvernement de droite pour rien.

Il se pose quand même deux questions fondamentales. La première, comment légiférer sur un contrat signé entre deux parties ? La rédaction d'un contrat de travail est libre en France, du moment qu'il contient l'intitulé du poste et le montant de la rémunération.

La seconde est l'appréciation des performances du PDG. Chacune des parties sera encline à pencher dans un sens contraire. D'où contestation, procès et... transaction. Le chat qui se mord la queue, quoi.

Le MEDEF ne s'y est pas trompé : ce projet de loi le met mal à l'aise. Laurence Parisot, tout en reconnaissant certains abus, préfèrerait faire appel à la responsabilité des Conseils d'administration des entreprises. Charge aux actionnaires de contrôler le travail du Conseil d'administration. En ce sens, nous ne pouvons que lui donner raison : ce qui manque en France, ce n'est pas une nouvelle loi, mais une implication plus grande des actionnaires dans le gouvernement d'entreprise.
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